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Salvini:' les clandestins doivent préparer leurs valises '

Matteo Salvini, dirigeant du parti de la Ligue du Nord et désormais ministre de l'intérieur, annonce la couleur lors de sa visite  dimanche 3 juin en Sicile pour marteler le discours anti-immigration qui l’a porté au pouvoir.
 
Le chef de l’extrême droite italienne est en charge de la politique migratoire en Italie, il a ajouté à son programme un passage par le centre d’identification de Pozzallo.
 

Ce port du sud de la Sicile est en première ligne, c’est principalement à Pozzallo et dans les ports de l’est de la Sicile que les navires qui ont tiré les migrants de l’eau viennent les débarquer.

Mais désormais, “le bon temps pour les clandestins est fini: préparez-vous à faire les valises”, a prévenu Salvini samedi soir lors d’un meeting à Vincenza (nord).

 


ONG: “Vice-passeur” et “taxis de la mer”

 

“Les Etats doivent recommencer à faire leur travail et plus aucun vice-passeur ne doit accoster dans les ports italiens”, a-t-il aussi prévenu, dans une attaque claire contre les ONG de secours en mer, qu’il accuse régulièrement de complicité avec les réseaux de passeurs. Luigi Di Maio, le chef de file du M5S, a lui aussi traité ces ONG de “taxis de la mer”, même si le discours de son mouvement reste plus tempéré que celui de la Ligue sur l’immigration.

Pour accélérer les expulsions (6500 en 2017), Matteo Salvini devra multiplier les centres de rétention et les accords avec les pays d’origine, dont beaucoup ne sont pas pressés de voir revenir leurs citoyens. Pour trouver rapidement des fonds, il réclame “un bon coup de ciseaux dans les cinq milliards d’euros” consacrés chaque année à l’accueil des demandeurs d’asile.

 

Ce sont surtout ces centres que dénonce Salvini. Ils sont payés en moyenne 35 euros par jour et par personne pour fournir gîte, couvert, cours d’italien, soutien juridique et psychologique... Beaucoup s’y emploient et génèrent ainsi une floraison d’activités qui ont redonné vie à des communes rurales en déshérence. D’autres rognent sur tous les frais pour augmenter leurs bénéfices.

Et au-delà des efforts en Italie, Salvini est attendu mardi à Luxembourg pour une réunion des ministres de l’Intérieur de l’Union européenne. Au menu: la révision de l’accord de Dublin, qui oblige les migrants à déposer leur demande d’asile dans le premier pays européen où ils arrivent. Cet accord pénalise fortement l’Italie, qui a vu arriver plus de 700.000 migrants depuis 2013.

 

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